Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est le plus sage ? Réflexion sur le narcissisme par Maxime Sacramento

A partir d’une interrogation sur ces pratiques photographiques nouvelles que forment les selfies, nous aimerions nous interroger sur l’importance nouvelle que prend la représentation du moi dans les productions culturelles.

            Pour cela, nous sommes revenus sur les origines grecques du mythe de Narcisse en lisant la version établie par Ovide puis en l’interrogeant à la lueur de l’enseignement platonicien. En considérant l’ancienneté des sources et leur fleurissement antique, force est de constater les racines profondes du narcissisme qui s’épanouissent jusque dans les productions culturelles contemporaines.

Puisque l’on ne pourrait parler du narcissisme sans évoquer son interprétation psychanalytique, nous rappelons succinctement quelques éléments de l’analyse freudienne. Il ne s’agit pas de la considérer dans une acception scientifique, (que je refuse radicalement à la psychanalyse) mais de l’étudier comme proposition interprétative.

Enfin nous en venons à interroger le narcissisme, non plus comme mythe, non plus comme perversion psychique, mais comme production sociale, résultant des conditions environnementales et techniques modernes.

Conférence donnée à Sophia, le 07 mars 2019

par Maxime Sacramento